Le romantisme musical allemand 3: L’art du lied 3.

Les grands interprètes allemands du lied.

Le temps peut-il se retourner sur lui-même pour nous faire retrouver Schumann Brahms ou Schubert ?
Cela est possible le temps d’un récital, grâce à des artistes au talent exceptionnel.
Touchés par la grâce, ces artistes dégagent une atmosphère hantée par la présence invisible de Clara et de Robert.
Ces artistes sont :
Élisabeth Schwarzkopf
Christa Ludwig
Dietrich Fischer-Dieskau.


Elisabeth Schwarzkopf ,

Est née en Allemagne  d’un père instituteur qui lui inculqua la rigidité au travail et d’une mère  mélomane qui lui inculqua l’amour de la musique.
Très tôt elle déchiffre (10 ans) des partitions tout en s’accompagnant au piano.
C’est le 15 avril 1938 qu’elle fait ses débuts comme l’une des filles-fleurs de Klingsor dans Parsifal, de Richard Wagner, sous la baguette de Karl Böhm.
Elle sera l’élève  de Maria Ivogün (une célèbre soprano hongroise).
Ses premières interprétations de lieder accompagnée par Michael Raucheisen vont lancer définitivement sa carrière de chanteuse internationale.
Elle chantera sous la direction de chefs  d’orchestre prestigieux : Victor de Sabata, Wilhelm Furtwängler, Otto Klemperer ou encore Karl Böhm.
C’est l’une des plus belles voix de soprano du XX Emme siècle.
Voici ce que dira d’elle SERGIO SEGALINI « Au milieu de notre siècle, une voix s’est élevée. Pour Richard Strauss et pour Mozart. Pour l’opérette viennoise et pour le lied. Son apparition fulgurante dans le firmament du théâtre lyrique a constitué l’un des grands moments de l’histoire du chant. Mozart, perdu, a été retrouvé. Strauss, peu connu, a atteint la popularité. Et le lied, d’art élitaire, est devenu art de rencontre. »

Discographie, Enregistrements mythiques :

Christa Ludwig,

Est née à Berlin au sein d’une famille de chanteur :
son père était  ténor et sa mère mezzo soprano.
Elle fait ses débuts à dix-huit ans à l’Opéra de Francfort avant de chanter à l’Opéra de Darmstadt puis  celui  de Hanovre.
C’est une inoubliable  interprète de lieds, de Schubert, Schumann, Brahms, Wolf, et Mahler.
Elle s’et retirée de la scène en 1994.
Elle a chanté sous la direction de chefs d’orchestre prestigieux :
Antonino VOTTO, Carlo Maria Giulini, Karl Richter, Otto Klemperer, Tullio Serafin, Herbert von Karajan

Discographie, Enregistrements mythiques :

Mahler Gustav : Le Chant de la Terre (Das Lied von der Erde) (EMI Classics, 1964-1966)
Rückert Lieder (5), pour voix et piano ou orchestre (Universal Music Division Classique, 1974)
Schubert Franz Le Pâtre sur le rocher D 965 (Der Hirt aus dem Felsen) (EMI Classics, 1965)
Mahler Gustav : Chants pour des enfants morts, cycle de 5 lieder pour voix et piano ou orchestre (Kindertotenlieder) (Universal Music Division Classique, 1974).
Rückert Lieder (5), pour voix et piano ou orchestre – extrait (EMI Classics, 1967)
Schumann Robert : L’Amour et la vie d’une femme op. 42 (Frauenliebe und Leben) cycle de Lieder sur des textes de Chamisso(EMI Classics, 1959)

Elle a publié ses mémoires sous le titre « Ma voix et moi », Éditions Les Belles Lettres. (Édition française)

Dietrich ficher Diskeau,

Est né en Allemagne d’un père pasteur luthérien ‘Albert Fischer et d’une institutrice Dora Von Dieskau.
Très jeune il s’intéresse à la poésie et la littérature. En 1947 il enregistre «  le voyage d’hiver de Franz Schubert.
Wilhelm Furtwängler l’invite au Festival de Salzbourg de 1951 où il chante Gustav Mahler. Sa carrière dès lors connaitra un parcours éblouissant.
Vola ce que dira de lui Martin Kettle :
« Le plus grand chanteur de lieds et l’un des plus grands interprètes de la musique vocale du 20e siècle, dont l’influence restera déterminante pour les générations à venir. »

Discographie, Enregistrements mythiques :